'VinylDigital.de' vient de rééditer "I do what I do" de Kev Brown: album sorti initialement en 2005 sur le label 'Up Above Records', cette version se veut augmentée de 4 pistes dont le désormais ultrasuperclassiquedelamort "Always".
Alors, qu'a de spéciale cette réédition pour mériter un post sur le blog ? Tout d'abord encore une fois, je soutiens l'entreprise de réédition quand les copies originales qui sont disponibles à la vente, atteignent des prix indécents: comptez 50 euros pour une copie en bon état (sans les fdp) sur le net.
Ensuite, étant un des albums majeurs de ce que j'appelle "
Le second âge d'or du Rap", il était impératif que la nouvelle génération ou simplement les personnes n'ayant pas pu se le procurer, puissent avoir cette chance maintenant.
"I do what I do", c'est avant tout le cri de toute une nouvelle génération d'artistes, qui décide d'apporter leur contribution au mouvement HipHop, bien sûr, mais surtout au Rap. C'est aussi et surtout la volonté farouche de se démarquer de la majorité d'activistes qui ont choisi mettre leur art au service de médias de masse et autres grands labels. Ceci se ressent et s'entend dès l'intro de l'album où Kev (nous) remercie de l'avoir acheter mais (nous) remercie également de l'avoir télécharger: tant que le message est diffusé, il est content et le fait savoir.
Musicalement, on navigue sur un océan de nostalgie: non pas que les instrus soient tristes ou déprimantes mais, il y a un quelque chose qui fait de cet album une expérience sonore qui fera appel à des souvenirs. Du titre aux samples, en passant par le choix des featurings, on perçoit rapidement la vision du Kev, à savoir raconter de manière simple pourquoi il fait du son, pourquoi il veut le partager avec nous et bien sûr pourquoi il continuera à en faire. Pour illustrer mon propos, je ne peux que vous conseiller d'écouter "Life's a gamble" et bien sûr "Always". Cette dernière, je le rappelle qui avait tracklistée sur le mythique "Class is in session", vrai faux album de Pete Rock et Little Brother est LA track qui manquait au premier pressage vinyle.
Côté invités, si vous avez un peu suivi le début de carrière Brown, vous ne trouverez pas étrange d'entendre Cy Young, Eric Roberson, Wayna ou encore Grap Luva sur le disque.
Cela a déjà été dit ici, par moi-même ou un autre d'ailleurs, mais qu'importe: "I do what I do" fait date car en plus de confirmer le talent de Kev aussi bien à la production qu'au micro, il lance véritablement sa carrière et met en lumière quelques artistes qui jusqu'à présent comptent dans le pays musicale de cette partie du Rap que nous aimons. Bien que depuis, le discours de Kevin ai peu changé, en effet, il nous ressort quand même régulièrement des textes qui font état de sa manière de vivre son art genre "je suis là à rapper tranquille, rien dans les proches, pas comme eux, mais je continue parce que j'aime ça (...)", s'il faut posséder dans sa discothèque (oui, je dis encore discothèque pour parler des disques physiques que vous avez chez vous) c'est bien celui-ci.
Pour les fous furieux, sachez aussi qu' une version instrumentale est aussi disponible depuis peu.
Pour finir, je ne peux que saluer le fait de reproposer cet album, dont on parlera encore d'ici 10 autres années comme étant l'un des meilleurs de l'histoire du Rap: j'en prends le pari :)
A tous, bonne écoute !