Article proposé par '4Hommes'
Guru est décédé à l'hôpital le 19 avril 2010 à l'âge de 43 ans, suite à une longue bataille contre le cancer, cela après une série d'annonces prédisant sa guérison. Il avait expressément demandé que l'on ne prenne de ses nouvelles que via « SuperProducer » (?) Solar, son manager depuis sept ans. Ce qui eut pour conséquence de créé une polémique autour d'une lettre que le rappeur aurait rédigée, alors qu'il était dans le coma... petit tour d'horizon sur une des légendes du HipHop.
Bon, la biographie, je vais faire vite parce qu'on s'en fout un peu. Guru, de son vrai nom Keith Elam, est né à Boston le 17 juillet 1966. Guru signifie, soit « Gifted Unlimited Rhymes Universal», soit (version religieuse) « God is Universal; he is the Ruler Universal ». En effet, Keith Elam était assez proche de l'organisation poilico-religieuse '
Nation of Islam'.
La vraie histoire commence en 1985 lorsque le groupe 'Gangstarr' est formé par deux graffeurs de Boston, Guru (alors connu sous le nom de Keithy E. The Guru) et le DJ 1,2 B-Down. Quelques producteurs gravitaient autour de ce petit groupe. Quelques démos sortent, qui attireront rapidement l'attention du label 'Wild Pitch Records' qui signera Gangstarr en 1987. Le groupe ainsi formé sortira 3 vinyls. On est bien d'accord, à cette époque, DJ Premier est inconnu au bataillon et n'est pas lié, de près ou de loin, à Guru.
Premiers sons de gangstarr:
En 1989, le groupe se sépare et seul reste Guru. Rapidement, DJ Premier, alors à l'université de Houston, lui envoie une beattape qui séduira Guru. Ils restent en contact, puis Primo rejoint Gangstarr. Le groupe s'établit alors à New York. En 1989 paraît leur premier single, 'Words i manifest'. La touche de Primo n'est pas encore claire et nette, et le groupe se cherche un peu. La touche jazzy ressort tout de même assez nettement et sera encourageante pour la suite.
S'ensuit la sortie en 1989 du premier album à proprement parler de Gangstarr, toujours sous 'Wild Pitch'. 'No more Mr. Nice guy' reçoit une critique mitigée et un succès commercial relativement important au vu du caractère confidentiel de l'album. La présence de « Jazz Thing » sur la BO de Mo' Better Blues, réalisé par Spike Lee, y a sans doute participé.
« Jazz Thing »: http://www.youtube.com/watch?v=ap84VqJSCRQ L'album s'est vu reprocher une certaine « facilité » et un manque de profondeur dans les beats de DJ Premier, et un manque de profondeur dans les lyrics de Guru. Il est vrai que la patte Gangstarr et la marque de fabrique du groupe ne ressort pas encore clairement. Néanmoins, quelques tracks 'classiques' en imposent déjà dont le '
DJ Premier in deep concentration', (qui aura droit à son hommage par DJ babu ici:http://www.youtube.com/watch?v=2_yNXdyUplk), '
Conscience be free' et bien sûr '
No more Mr nice guy'.
En 1991 sort 'Step in the Arena': la critique encense immédiatement cet album, qu' IGN classera plus grand album de tous les temps. Les ventes seront élevées, car 'Step in the Arena' est aujourd'hui classé 19eme album de HipHop et 121eme album tous styles confondus le plus vendu aux États Unis. Des sonorités très jazzy, avec des samples puisés dans le répertoire Soul/Jazz/Funk, des batteries très « DJ premier », des scratchs disséminés astucieusement, et le flow de Guru. La patte Gangstarr que l'on commence tout doucement à mieux reconnaitre, notamment sur 'Check the technique', sur '
Who's gonna take the weight ?' (tracklisée pour GTA IV) et bien sûr 'Just to get a rep'.
En 1992 sort le troisième album du groupe, 'Daily operation', dans lequel les lyrics et le rap de Guru ont gagnés en maturité et les instrus de Primo en qualité. L'album se classe 65eme des ventes générales et 14eme des ventes Hip Hop. 'Take It personal', une des tracks de l'album se classera même numéro un des ventes Rap cette année là. L'influence Jazzy ressort peut-être encore d'avantage que sur les albums précédents.
En 1993 sort la bombe 'JazzMatazz' et son premier album solo, pour lequel il s'affranchit de DJ premier pour devenir son propre producteur. Il invite quelques grands noms du Jazz à jouer: Lonnie Liston Smith, Donald Byrd, N'Dea Davenport pour ne citer qu'eux. En bon francophile, il invite même MC Solaar à poser sur le génial « Le bien, le Mal » où les deux rappeurs semblent en symbiose parfaite. Côté musical, les productions sont grandioses et Guru prend son pied sur ces instrus symbolisant parfaitement la fusion entre Jazz et HipHop. En ressort un de mes 5 albums préferés de tous les temps.
Difficile de filtrer 'les bons' morceaux, toutefois '
Le bien, le mal' sur lequel est invité Mc Solaar et le délicieux 'Down the backstreet' avec Lonnie Liston Smith se détachent légèrement des autres.
En 1994 paraît le 4eme album de Gangstarr: 'Hard to earn'. L'album surfera sur la lancée des précédents pour se placer 25eme des ventes de l'année et second des ventes Hip Hop. Il est loin d'être mon album préféré tant il marque une rupture dans le style avec les albums précédents. Le groupe a tenté une approche agressive là où le Jazz faisait auparavant miracle. On trouve également plus de
collaboration avec d'autres artistes, notamment Jeru the Damaja, qui avait lancé sa carrière grâce à une apparition sur 'Daily Operation'.
En 1995, Guru poursuit sa petit quête du Jazz Rap en sortant le deuxième opus de sa quadrilogie "Jazzmatazz" avec le bin nomé "The New reality". Son acolyte DJ premier produit une petite track de l'album, et les invités se succèdent toujours autant aux instruments. Donald Byrd, Dee Cee Lee, sont à nouveaux de la partie et de nouveaux noms font leur apparition. La tendance au featuring avec des rappeurs français se précise puisque Lucien pose un couplet de haut vol sur "Lifesaver". Peut être un peu moins bon qualitativement que le premier volume de la série, il reste excellent, et varie les tempos et instruments utilisés avec brio.
Un album-tournant dans les carrières de Gangstarr et DJ Premier plus particulièrement. 4 ans après un "Hard to Earn", "Moment of truth" marque un renouveau. En effet, le style musical a évolué et les sonorités jazzy ont laissé place au style propre de DJ Premier. Si ce dernier garde ses instrus en rythme binaire, il utilise désormais également des samples non « mélodiques » (Robin Hood theory). De même, Guru a pris de l'importance dans le milieu du HipHop et n'hésite plus à jouer de son statut d'icône. Le duo invite d'avantage de rappeurs qu'à l'accoutumée: on retrouve des grands noms tels que Inspectah Deck, Scarface, MOP, et d'autres moins cotés tels que G-Dep ou Freddie Foxxx. L'album plaît au public et, bien aidé par les critiques enthousiastes, l'album se classe 6eme des ventes de l'année et numéro des charts Hip Hop. Il est aujourd'hui considéré comme étant l'album le plus abouti du duo. Et surtout Moment of Truth" (re-samplée par la suite par Iam), la track numéro 8, représente pour moi la toute meilleure chanson produite par les deux acolytes, tant niveau du texte que du flow de Guru:
« Why do bad things happen, to good people? Seems that life is just a constant war between good and evil The situation that I'm facin, is mad amazin to think such problems can arise from minor confrontations Now I'm contemplatin in my bedroom pacin Dark clouds over my head, my heart's racin Suicide? Nah, I'm not a foolish guy Don't even feel like drinking, or even gettin high Cause all that's gonna do really, is accelerate the anxieties that I wish I could alleviate »
Rien à ajouter !!
En 2001, Guru sort son premier album solo hors "Jazzmatazz": "Baldhead slick & da click". C'est une sorte de projet collaboratif: il y invite de nombreux producteurs à composer dessus, notamment The Alchemist, DJ premier ou encore DJ Spinna. Là encore, comme pour le "Jazzmatazz 3", on ressent une diversité de styles qui ne conduit pas à une unité dans l'album. Un grand nombre de rappeurs vient également participer au projet, avec quelques gros noms tels que Killah Priest, Timbo King, Big Shug, Krumbsnatcha, Ice-T et d'autres inconnus dont Squala Orphan, Kaeson, Lae D-Trigga,... L'album sera un échec commercial marqué.
Sixième (et dernier) album des deux compères, "The Ownerz" est sorti en 2003. DJ Premier a affirmé son style, avec des sons marqués par des samples courts et répétitifs. Là encore, les ventes sont importantes, puisque l'album termine 18eme des charts et 5eme album de HipHop cette année là. Les critiques sont encore une fois bonnes pour l'album, même si elles sont marquées par déjà cet opus comme la bombe ultime. Les rappeurs invités font très rarement la différence; Snoop Dogg et Jadakiss sont indigents. Si Guru rappe toujours aussi admirablement (Riot akt!), les productions de Primo sont en demi teintes et n'arrivent pas à égaler l'album précédent. Semi déception donc pour cet album-ci.
La éparation:
La cause de la séparation entre les deux génies n'a jamais vraiment été connue. Directions musicales différentes ? Problèmes relationnels (du genre qui est le meilleur d'entre nous ?). De mauvaises langues iraient même jusqu'à dire que c'est Solar qui les a sépaés et éloignés l'un de l'autre. Pourtant le personnage a l'air tellement honnête... Bref, toujours est-il que les deux compères se sont séparés en des termes étranges. En 2005, Guru annonce que le groupe n'existe plus, et que ce n'est pas un simple break. Guru fait même la tournée Gangstarr avec un autre DJ... Quelques mois plus tard, DJ Premier dit que pour lui Gangstarr n'est pas de l'histoire ancienne: "If I confirm it, then it’s official. If I don’t confirm it, then we still together". Pour Guru, la page est tournée: il ne veut plus jamais travailler avec DJ Premier et Gangstarr ne l’intéresse plus. En 2007, Premier relance son ex compère: "If Guru wants to do it I’m down, it’s really up to him. He’s the one that said we should pause for a minute and if that’s how he feels fine by me. If he calls me tomorrow and says I’m ready to start, I’m ready."
L'élément majeur de la brouille entre les deux personnages semble être Solar, le mec qui s'autoproclame « Superproducer » (alors que ses prods sont en dessous de tout.) Ce douteux personnage, décrié par Statik Selektah (producteur et DJ pour Qtip, notamment, ou encore Saigon) comme étant malfaisant et irrespectueux: "People are mad, and I am too. I hope Guru wakes up and someone has an explanation. Because this other guy, ’super producer’ who’s never produced a good beat, he ain’t gonna be accepted". Lire l'intégralité de l'interview
ICI.
Toujours Statik Selektah, sur twitter: "Ne faisons pas de ça l'affaire de cette personne diabolique derrière ce communiqué, célébrons plutôt la vie et le travail de Guru".
Il semblerait en effet que Solar ait compètement lavé le cerveau de Guru (à la manière d'un gourou ?) pendant que ce dernier sombrait dans l'alcoolisme. Une relation perverse qui a mené Guru à une fin de carrière assez triste, tant niveau musical que familial. Mais nous reviendront la dessus par la suite.
Mettons de côté les histoires entre Guru, Solar, Premo, les rumeurs, etc.. et concentrons nous d'avantage sur l'album à proprement parler. Guru souhaite produire du 'Real HipHop' pour 2005, différent de ce qu'il a produit précédemment.
Dès le départ, le bonhomme rompt avec le style 'GangStarrien' et avec les instrus ciselées de Primo, tout comme il dénigre son propre Jazz-Rap pour partir vers un style plat et quelconque. Rien que la pochette du CD annonce le virage 'commercial' d'un des meilleurs MC jamais vu. Loin des sympathiques visuels de la série Jazzmatazz, on retrouve ici un Guru montrant ses jolis muscles dans un marcel ridicule. Les lyrics ne volent pas plus haut et Guru en fait des tonnes pour rappeler qu'il est toujours présent après presque 20 ans. Décevant donc, même dans ses thèmes dénués d'intérêt et se rapprochant des productions formatées. En fait, ce sont les invités qui font la différence. Talib Kweli, toujours irréprochable, améne dans ses bagages l'attachante Jean Grae. L'instru mitonnée par
Solar est une fumisterie énervante, dommage... Si certaines instrus sont purement insupportables, d'autres parviennent à attirer l'oreille (Kingping, Surviving tha game).
Dans l'ensemble, c'est pour l'époque le plus mauvais album de Guru. Mais attendez, il en sort d'autres par la suite.
2007 et moi qui me dit: "Oh chouette, 'Jazzmatazz'". Un peu déçu par le troisième opus, je suis confiant en me disant qu'il va pas rester sur un échec et repartir sur de bonnes bases. Album entièrement produit par Solar (Guru ne fait que rapper, Solar lui a même pris son projet), c'est clairement le plus mauvais album de la série, bien que quelques titres sortent du lot, notamment le "Living legends" avec David Sanborn (bien que l'alchimie entre le rappeur et la prod ne soit plus la même). Les pauvres rappeurs de Slum Village n'arrivent jamais à trouver le rythme sur "Cuz I'm Jazzy" qui, pourtant, est la meilleure de l'album avec "Universal Struggle", qui aussi pourrait trouver sa place sur le deuxième opus en terme qualitatif.
Hélas, on plonge dans le médiocre et le mauvais goût. Jeu de mot facile, on dira que Guru s'est perdu. Il continue sa démonstration d'égo surdimensionné (pendant que DJ Premier reste humble) et n'hésite pas à dire que DJ Premier lui doit tout et que cet album est le nouveau HipHop. Mis à part un instru de 'Lost & found', le reste des productions est piteux et Solar nous montre sa méconnaissance du HipHop en balançant des trucs aussi indigents que "Divine rule".
Le clip est un concentré de mauvais goût comme mêmes les allemands ne savent pas faire sur la plage en tong/chaussette, et la musique va bien avec niveau médiocrité. Bref à oublier d'urgence dans la discographie de Guru. Évidemment, cet album sera un échec absolu. Et pour appuyer la bizarrerie de l'album, on citera l'usage débile de l’auto-tune sur de nombreux morceaux (dont un avec Omar, un des rois de la soul anglaise...). Bref, aucun goût ni qualité à ressortir de ce truc. Allez pour rigoler, on sortira la pochette digne d'un gamin de 2 ans sur Paint. En fait ce qui m'interpelle le plus, ce n'est pas vraiment la pauvreté des productions de Solar, mais bien d'avantage ce qu' était devenu Guru ces derniers temps. Je ne comprends pas qu'un mec ayant côtoyé tellement de vrais musiciens, graphistes, ait pu laisser passer cette merde. Il est passé d'une véritable légende au son unique, aux lyrics acclamées par la critique ("Moment of Truth", vous direz ce que vous voulez mais bon...) et à la réputation de précurseur du HipHop Jazz au statut de quoi ?: difficile à dire, rappeur sans génie vidé de toute substance et ayant succombé à l'appel du fric ? Il a voulu se mettre dans la mode 'bling bling' ? Quelque part, pour sa carrière et le monument qu'il a été, il est peut être préférable que ça s'arrête maintenant avant qu'il ne sorte d'autre choses.
Si vous voulez bien rire, allez la-dessous: "
Divine rule"
Le ZÉRO absolu !
La fin d'un mythe:
Je vous ai rapidement brossé l'histoire purement musicale du rappeur, sans m'attarder sur les mixtapes en tous genres qui sont sorties: notamment la désastreuse "Back to the future". Il est désormais temps de parler de l'imbroglio qui entoure sa mort. Rappelons les faits: tout d' abord, Guru souffrait d'un cancer depuis plus d'un an. Puis, en début d'année, les choses se compliquent: de l'aveu du neveu de Guru, Justin Elam Ruff, "Il a été admis dans un hôpital de New York le mardi 2 février. Sa famille n'a pas été mise au courant jusqu'au 16 février. Ça veut dire que deux semaines sont passées avant que la famille soit mise au courant." Bref, Solar frappe un premier coup en refusant de donner des nouvelles à la famille.
Le 28 février, Guru est victime d'une crise cardiaque et est plongé dans un coma profond. Le 1er mars, il subit une première intervention chirurgicale, puis une deuxième par la suite qui aurait entrainée une complication pulmonaire. Il décède finalement d' anoxie le 19 avril 2010. Sa sœur Patricia publia sur le blog de Dj Premier: "GURU suffered from multiple myeloma for over a year. Accrued complications from this illness led to respiratory failure and cardiac arrest. As a result, GURU was in a coma from mid February
until his death and never regained consciousness. Early on the morning of April 19th, he became hypertensive due to low blood pressure. He again went into cardiac arrest and slipped away from us".
Et le flou...
C'est d'avantage ce(lui ?) qui gravite autour de la mort de Guru qui pose problème et amène des questions. Tout d'abord, quel rôle a joué Solar en interdisant la famille, ainsi que les membres de la '
GangStarr Foundation' et les anciens collaborateurs de Guru (dont DJ Premier et Biggest Gord), de rendre visite au rappeur sur son lit d'hôpital. Le neveu de Guru, Justin confirme d'abord qu'il y avait bien deux listes pour les visites à l'hôpital et il ne faisait pas partie des personnes recevables. Il a finalement pu rentrer en contact, au téléphone, avec Solar, qui l'aurait rejoint rapidement avec sa femme. Sur place, Solar aurait dit à Ruff qu'il n'aurait jamais dû venir avec les personnes qu'il avait avec lui parce que c'était des affiliés de Gang Starr. (source http://www.paperblog.fr/2919924/justin- elam-ruff-rencontre-solar/)
Solar, dont le nom revient un peu trop souvent, avait annoncé le rétablissement du rappeur alors que ce dernier aurait été, à ce moment là dans le coma. Et, à l'heure du deuil et des larmes dans la communauté HipHop, le 'Superproducer' n'ayant jamais dropé un seul instru de qualité balance une lettre de derrière les fagots faisant l'effet d'une bombe. En effet, celle-ci allume assez méchamment DJ Premier et ne fait qu'encenser Solar. Ce dernier soutient que c'est Guru qui l'a écrite (pendant qu'il était dans le coma évidemment). Vous pouvez lire en inégralié cette fameuse lettre
ICI.
En bref, il encense Solar "My loyal best friend, partner and brother" au moment où ce dernier commençait à être la cible des railleries du milieu HipHop décriant sa nullité.
Plus fort, ce passage mérite notre attention: "(...) I do not wish my ex-DJ to have anything to do with my name likeness, events tributes etc, connected in anyway to my situation including any use of my name or circumstance for any reason and I have instructed my lawyers to enforce this. I had nothing to do with him in life for over 7 years and want nothing to do with him in death. Solar has my life story and is well informed on my family situation, as well as the real reason for separating from my ex-DJ. As the sole founder of GangStarr, I am very proud of what GangStarr has meant to the music world and fans (...)”.
Un règlement de compte plus que suspect dans lequel il dit que DJ premier n'avait plus rien à voir avec lui et que ce dernier n'avait plus le droit d'utiliser Gangstarr. Seul fondateur de Gangstarr, c'est historiquement vrai, mais musicalement faux évidemment.
"(...)Je n'ai rien eu a voir avec lui pendant 7 ans, je ne veux rien avoir à voir dans la mort (...)".
By the way, RIP Guru :'], it's better now.